L'Ourjol

Publié le par Domilo

Pour inaugurer ce nouveau blog, un petit compte rendu de notre week-end au vallon de l'Ourjol.

Un petit coin de vallée dans la Lozère. Pour y accéder, nous empruntons maintenant la confortable passerelle conçue par Mika et réalisée avec la complicité de nombreuses bonnes volontés, car c'est un travail de titan fait sans l'aide d'aucune machine.

C'est un véritable pont suspendu, avec des câbles arrimés dans le rocher, des cordes fixées dans les arbres avoisinants, des filets pour la sécurité des bouts de chou, du bois récupéré localement, écorcé, fendu, scié et soignesement ajusté. Et pour ne rien gâter, c'est beau.

Entrons dans le jardin maintenant. Portail artistiquement réalisé en tirant parti de bois mort.

La terre n'est pas très généreuse dans ce pays de schiste, et le soleil cogne fort l'été. Des petits barrages (rascasses) ont été aménagés au fil des siècles pour alimenter en eaux les terrasses (bancelles) avec des canaux (béals). Abandonnés depuis plusieurs décennies, Il faut remettre tout ça en état pour cultiver quelques légumes.

Nous voici à la cabane, nichée à flanc de vallée. Construite sur pilotis, avec des arbres vivants (chênes verts) qui la traversent et supportent le toit constitué de filets et bâches. Il ne manque plus que la couverture en bardeau pour l'esthétique et mieux isoler du chaud et du froid.
A l'intérieur, de la laine fixée sous la bâche entre deux filets protège des rigueurs hivernales. Une cheminée au centre, un lit suspendu, un coin cuisine, table, chaises, machine à coudre Singer et un clic-clac qui se transforme en lit d'appoint. Si, si, fait maison !
Comme il n'y a pas assez de choses à faire dans le vallon, nous voilà juste sous le sommet rocheux qui domine la commune. Un renfoncement naturel parfois occupé par quelques chèvres va être transformé en petit abri de méditation devant le panorama grandiose qui s'offre aux regards, face au mont Aigoual. Les matériaux : des baguettes de châtaignier en arceaux, coincées dans le rochers et le sol et consolidées avec un tressage de jeunes pousses bien souples. Le tout à remonter des bois en contrebas. Un enduit d'argile viendra plus tard protéger l'abri du vent. N'imaginez pas que l'argile se trouve sur place, ce serait trop facile !

Pour finir notre court séjour, l'ancien campement provisoire est démonté, les chênes verts arrachés au tire fort, pour faire place à un futur champ d'oignons et de pommes de terre.
Comme toujours, les échanges de coups de main entre voisins permettent d'abattre des boulots considérables en peu de temps et dans la bonne humeur.

 


 

Publié dans Terre

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